Symptômes du cancer des ovaires
(Tina Dawn/VM-Med) –– Le cancer des ovaires a souvent été surnommé le « cancer qui chuchote, en raison de ses symptômes vagues qui ne se manifestent souvent que lorsqu’il est métastatique et à un stade avancé. C’est pourquoi le cancer des ovaires demeure l’un des cancers les plus difficiles à diagnostiquer et à traiter. Ce qui explique aussi qu’il soit la cinquième cause de décès par cancer chez les femmes et le plus meurtrier des cancers gynécologiques.
Souvent, le cancer des ovaires ne présente pas de symptômes particulièrement visibles ou inquiétants aux premiers stades de la maladie. La plupart des signes ou des symptômes ressemblent à des problèmes courants ou bénins que les femmes éprouvent souvent, en particulier avant et pendant leurs règles. C’est pourquoi une personne peut être atteinte d’un cancer des ovaires pendant plusieurs années sans le savoir. Au moment du diagnostic, le chemin de la guérison peut s’avérer beaucoup plus ardu.
Un diagnostic précoce augmente considérablement les chances d’une intervention et d’un traitement rapides et moins complexes. Reconnaître les symptômes du cancer des ovaires peut donc conduire à un diagnostic à un stade plus précoce et plus curable.
Signes et symptômes à surveiller
Les symptômes du cancer des ovaires peuvent être facilement confondus avec un trouble moins grave et donc ignorés jusqu’à un stade plus avancé. Les symptômes ressentis par de nombreuses femmes sont d’ordre gastro-abdominal et gastro-intestinal ; ils sont souvent confondus avec des troubles gastro-intestinaux, tels que des brûlures d’estomac tenaces ou des ballonnements persistants.
Dans les premiers stades, le cancer des ovaires est le plus souvent totalement asymptomatique et il est surtout diagnostiqué à un niveau avancé. Les symptômes précoces sont généralement des ballonnements, des nausées, une dyspepsie, des douleurs dorsales, des diarrhées et des crampes abdominales. Ces symptômes s’accompagnent généralement d’une perte d’appétit ou d’une sensation de satiété rapide.
D’autres symptômes se manifestent par un besoin fréquent d’uriner si la tumeur appuie sur la paroi de la vessie, ou par des douleurs inexpliquées pendant les rapports sexuels. Comme nous l’avons déjà mentionné, ces symptômes sont tous faciles à négliger, car ils ressemblent à des symptômes d’indigestion ou de brûlures d’estomac. Une femme très occupée peut facilement les ignorer ou reporter la consultation d’un médecin jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Certains médecins recommandent aux patientes d’utiliser l’acronyme anglais « BEACH » pour se rappeler les symptômes du cancer des ovaires. Cet aide-mémoire est également suggéré par Ovarcome, une fondation de lutte contre le cancer des ovaires qui a pour mission de sensibiliser au cancer des ovaires. La fondation recommande de parler à votre médecin si les symptômes persistent pendant plus de deux semaines.
Facteurs de risque fréquents de cancer des ovaires
Les femmes à haut risque sont celles qui ont eu leur premier cycle menstruel avant l’âge de 12 ans, sont ménopausées après 50 ans, n’ont jamais eu d’enfants ou n’ont jamais accouché, et les femmes ayant allaité pour la première fois après 30 ans. Environ 20 à 25 % des cancers de l’ovaire sont d’origine génétique. Toute femme ayant des antécédents familiaux de cancer du sein ou de l’ovaire doit être vigilante et surveiller les symptômes suspects. L’obésité et le traitement hormonal substitutif comptent parmi les facteurs de risques.
Connaître les antécédents familiaux d’une patiente et repérer les signes d’alerte dans les symptômes qui pourraient sembler insignifiants de prime abord est primordial. Ne les négligez pas. Ainsi, il est crucial d’informer votre professionnel de la santé si des membres de votre famille ont déjà souffert de cancer des ovaires ou du sein. En effet, ces cancers sont parfois héréditaires.
Le cancer des ovaires peut se développer assez rapidement et peut se métastaser en l’espace d’un an, passant d’un stade précoce à un stade avancé. C’est pourquoi un diagnostic précoce est essentiel.
Cancer des ovaires et ménopause
L’âge est l’un des principaux facteurs de risque du cancer des ovaires. Le cancer des ovaires est peu fréquent chez les femmes de moins de 40 ans. La plupart des cancers de l’ovaire se développent après la ménopause, et la moitié de ceux-ci sont observés chez des femmes âgées de 63 ans ou plus.
Bien que le cancer des ovaires ne soit pas dû à la ménopause, le risque de diagnostic d’un cancer des ovaires augmente incontestablement après la ménopause. Le cancer des ovaires augmente considérablement chez les femmes péri et post ménopausée. Comme nous l’avons mentionné plus haut, si la ménopause survient plus tard dans la vie (après 52-53 ans), les risques de cancer des ovaires augmentent également.
Un traitement hormonal substitutif (THS) est souvent prescrit aux femmes qui souffrent des symptômes pénibles de la ménopause, tels que bouffées de chaleur extrêmes, prise de poids ou inconfort vaginal. Bien que certaines personnes s’inquiètent d’un lien potentiel entre le THS et le cancer des ovaires (en anglais seulement), la recherche reste peu probante dans son ensemble. Nombreux sont les médecins qui estiment que les avantages de l’hormonothérapie substitutive sont nettement supérieurs aux risques. Cela reste cependant à discuter avec votre professionnel de la santé, car les risques peuvent varier en fonction de vos antécédents personnels et familiaux.
Si un cancer des ovaires est diagnostiqué, le traitement consiste généralement en une combinaison de chirurgie et de chimiothérapie.
Comment le cancer des ovaires est-il diagnostiqué ?
Il n’existe pas de test de dépistage fiable pour détecter le cancer des ovaires chez les personnes ne présentant pas de symptômes.
Pour diagnostiquer le cancer des ovaires, un professionnel de la santé effectuera un examen pelvien afin de vérifier la présence de liquide ou de masses sur ou autour des ovaires. On demandera aussi des analyses sanguines pour vérifier la présence de marqueurs tumoraux. Les examens pelviens permettent à votre médecin d’évaluer la taille, la forme et la position de vos ovaires et de votre utérus. Une colonoscopie peut également détecter le cancer des ovaires, surtout s’il s’est propagé.
L’imagerie, comme l’échographie transvaginale, la tomodensitométrie ou l’IRM, peut également aider votre médecin à détecter les signes de cancer des ovaires. Ces images permettent à votre médecin de détecter des tumeurs sur ou à l’intérieur des ovaires, des trompes de Fallope ou du péritoine. Une échographie permet d’estimer la taille de la masse et de déterminer s’il s’agit d’un kyste solide ou d’un kyste rempli de liquide. Une biopsie peut alors détecter si une masse est cancéreuse ou bénigne.
Environ 1,1 % des personnes ayant des ovaires recevront un diagnostic de cancer ovarien à un moment de leur vie, selon les données du National Cancer Institute (en anglais seulement).
La sensibilisation du public demeure donc très importante pour que les femmes soient informées de ce qui doit être détecté et pour qu’elles puissent recevoir de l’aide médicale. Vos brûlures d’estomac persistantes ou vos ballonnements incessants peuvent très bien n’être qu’une manifestation du stress ou d’une mauvaise alimentation, mais ils peuvent aussi être le symptôme de quelque chose de bien plus grave.
La clinique de gynécologie VM Med est spécialisée en santé féminine, notamment en ce qui concerne le système reproducteur de la femme. Les médecins spécialistes de la clinique fournissent des soins et assurent le suivi de la santé sexuelle et reproductive d’une femme tout au long de sa vie. Les dépistages préventifs annuels, la prévention et la détection du cancer, le diagnostic et le traitement sont disponibles, de même que les services complets d’imagerie médicale. L’équipe d’experts en santé de la clinique prend en charge chaque dimension des besoins médicaux de ses patientes et établit avec elles un plan de traitement personnalisé.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter nos archives de blogues VM-Med, notamment en ce qui concerne les différents stades du cancer des ovaires.
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